La route en autobus nous a permis de se familiariser avec les paysages ruraux de la région. On arrive en fin d’après-midi à Battambang, petite capitale provinciale. On court pour arriver une minute avant la fermeture du bureau de tourisme afin d’y récolter une carte, certes peu précise, mais fort utile pour savoir grossièrement la direction des attraits de la région. On profite ensuite des nombreux restaurants de fortune qui sont postés le long de la rivière pour savourer un ¨Creamy coconut shake¨, apparemment une spécialité de la région.
Le soir, à notre hôtel, on monte sur le toit pour voir ce qu’il y a là, et ce qu’on y trouve, en plus d’une modeste vue sur la ville, c’est un charmant groupe de représentants en pharmacologie cambodgiens en tournée de vente de pilules. Ceux-ci terminent leur souper en buvant DES bières et ils nous en offrent, ce que l’on accepte volontiers. C’est d’ailleurs un fait notable, la bière, au Cambodge. Il faut dire que l’on arrive de la Malaisie, pays musulman ou personne ne bois d’alcool, mais au Cambodge, c’est pas mal l’inverse. Il semble que toutes les occasions soient bonnes pour en prendre. On ne s’en plaint pas trop, en tout cas, pas ce soir là ou on a pu discuter joyeusement avec ces gaillards.
Le lendemain, on se prend un scooter pour la journée afin de se rendre aux points d’intérêts notés sur la carte, tous situés dans un rayon de 25 km autour de la ville. On débute par le temple de Phnom Sampov, qui est perché au sommet d’une petite montagne, ce qui offre une magnifique vue des environs.
Juste avant de repartir, un policier nous demande où est-ce qu’on se dirige. En lui disant Phnom Pa, il nous indique très clairement, en langage plus ou moins de signes, la direction à prendre. La route indiquée nous apparaît d’abord un peu louche puisque très étroite et en terre battue, mais les indications du policiers correspondent tellement aux intersections rencontrées que l’on garde la foi. Au final, on s’aperçoit que son chemin était un raccourci à travers les champs de riz asséchés et on s’en réjouit puisqu’on peut dire que cette route aura été le plus bel attrait de la journée, nous permettant de visiter la campagne cambodgienne.
Le temple suivant, celui de Wat Banan, est aussi perché sur une montagne, mais son allure est bien différente, rappelant celle d’Angkor Wat. Tout près de ce temple, un adolescent espérant se faire quelques Riels nous indique le sentier pédestre escarpé à prendre pour atteindre un autre site intéressant tout près. C’est une grotte très profonde qui aurait été utilisée à diverses fins par l’armée des Khmers rouges.
Toujours en empruntant de joyeuses routes de terre battue, on se rend à notre dernière destination qu’est le Bamboo Train. Ce train, si on peut appeler cela un train, est un chariot de bambou propulsé par un moteur d’environ 5 hp et qui utilise une vieille portion de chemin de fer datant de l’époque coloniale. Embarquer là-dedans, c’est un peu comme aller à la ronde, mais en plus rustique. En plus, le chauffeur doit être alerte pour voir les autres chariots arriver en sens inverse au loin. Lorsque deux chariots se rencontrent, c’est le moins chargé qui doit être enlevé des rails pour laisser l’autre passer. Lauré et moi étant seuls sur notre chariot, on a du débarquer souvent, mais on aimait bien ça aider notre chauffeur à déconstruire et reconstruire notre chariot!
Le soir, après avoir pris une douche dans notre chambre d’hôtel à 5 $, on embarque dans un autobus de nuit pour Phnom Penh. On sait pas trop ce que les cambodgiens font habituellement la nuit, mais dans ce bus, on a pas eu l’impression qu’ils l’utilisaient pour dormir.
Maxime
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